Exposition 2015: Jean-Claude Armici, Lens - Le présent rencontre le passé
Jean-Claude Armici
Profession: Illusionniste-photographe.
Né à Genève en 1955, il est diplômé de physique et d'informatique qu'il a enseignée jusqu'en 2013. Pratiquant la photographie depuis les années 70, c'est un curieux de nature, capable de s'intéresser à la fois au monde dans son infinie complexité mais aussi de l'apprécier pour sa perfection esthétique. C'est d'ailleurs sur cela qu'il travaille aujourd'hui, avec comme seul instrument de mesure, un appareil photo et une faculté innée à faire apparaître des choses.
Sortir non pas un lapin d'un chapeau, mais un détail pour le mettre en lumière magnifiquement.
Il recherche les courbes, les formes là où on ne les attendrait pas: dans l'eau, dans ses reflets ou dans de simples objets usuels. Selon lui, absolument tout se prête à la photographie, il suffit de savoir observer et chercher le bon point de vue.
Un travail inattendu d'exploration de la vie quotidienne qui amène le spectateur à redécouvrir son propre univers sous des angles qu'il n'imaginait pas.
Lens - Le présent rencontre le passé
Depuis plus de vingt-cinq ans j'ai un attachement sentimental et familial très fort avec le village de Lens. Je ne suis pas le premier à m'être fait happer par ce havre de tranquillité et par cette authenticité qui puise ses racines jusqu'au moyen-âge. Alors quand on m'a demandé de réaliser cette étude artistique sur Lens, j'ai immédiatement accepté.
J'allais pouvoir concrétiser des années de balades et de découvertes en les alliant à ma passion, la photographie. Les bisses, les forêts, les raccards abandonnés, la richesse de la flore et de la faune m'avaient permis de prendre des milliers de photos. Et tout à coup, j'avais une année entière devant moi pour mettre en valeur les trésors de cette région. Finalement mes anciennes photos m'ont servi d'expérience et de souvenir; peu sont celles que j'ai gardées pour cette série.
J'en ai fait de nouvelles, mettant à profit les quatre saisons, en sachant exactement ce que je voulais mettre en évidence. Parfois une porte, une serrure, une autre fois un arbre ou un monument. Je me suis laissé guider par l'instinct; une sorte de ressenti osmotique qui allait se concrétiser par une exposition. L'expérience est intéressante, car on comprend mieux les choses que l'on côtoie depuis des années. Et en même temps, le fait de garder un regard extérieur – n'étant pas originaire de Lens – permet de ne pas ignorer des éléments entrés dans le "banal". Une étape importante de ce projet fut le tri. Trier, c'est éliminer, mais c'est aussi se replonger dans une atmosphère à chaque fois différente. Opération pénible s'il en est, elle donne une unité bien sûr, mais aussi une orientation à l'ensemble. Un filtre personnel que l'on applique, qui fige et qui finalise un projet.
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